Le Fou de Bassan est un oiseau magnifique. Mais comme beaucoup d’espèce il est vulnérable et parfois victime de la folie des Hommes.
Le fou de bassan – son mode de vie
Le fou de bassan est le plus gros oiseau marin d’Europe. Il mesure un mètre et son envergure peut atteindre 1.80 m pour un poids d’environ 3kg. C’est donc un beau « bébé » qui possède une espérance de vie d’une vingtaine d’année.
C’est un oiseau pélagique. Cela signifie qu’il vit en majorité en haute mer. Mais, l’été, il se regroupe pour former d’immenses colonies pendant la période de reproduction. En France, il n’y a qu’un seul site de nidification qui se trouve en Bretagne dans la réserve des 7 îles. Cependant, dans le Cotentin, nous sommes très proches des îles Anglo-Normandes de Sercq et Aurigny qui abritent de grandes colonies d’oiseaux. Voilà pourquoi il est assez facile d’observer les Fous sur les cap ouest et est du Cotentin.
Le fou de bassan peut parcourir jusqu’à 200km pour se nourrir. Il repère les bancs de poissons au vol et plonge en piqué pour les attraper. Pour cela, il est capable de frapper la surface de l’eau à la vitesse de 100 km/H et de plonger à 7m de profondeur.
Cette année, j’ai eu l’occasion d’assister à une scène de pêche. Et, la prise était de taille. Car, si les proies habituelles des fous de bassan sont des maquereaux et des sardines, là le fou a pêché un orphie. C’est un poisson effilé comme une anguille mais qui possède un puissant rostre. C’est donc avec étonnement que j’ai observé ce fou se débattre avec le poisson pendant près d’une minute trente pour finalement l’avaler. Eh bien là, il faut un sacré gosier et estomac pour digérer tout ça !
Histoire d’une rencontre
10 Octobre 2020, la chasse a repris depuis quelques semaines. Mais, comme le Cotentin est un vaste territoire entre terre et mer, je décide de partir sur le littoral qui est plus au calme pour la faune. J’embarque un ami avec moi et direction l’est, vers le phare de Gatteville.
Au large
Les fous sont là. Ils remontent vers l’ouest pour rejoindre les îles Anglo-Normandes. Parfois ils volent en solitaire mais il n’est pas rare de les voir en groupe. Dans ce cas, on observe souvent les jeunes et des ados accompagnés par des adultes.
Les fous sont bien plus agiles dans le vent contrairement au cormoran qui peine à remonter le vent en volant au raz de l’eau.
Sur les rochers
Sur les rochers il y a d’autres oiseaux. Ce sont surtout des des tournepierres et des goélands. Mais un oiseau attire mon attention. Son plumage est noir moucheté de blanc. En fait, c’est un fou de bassan juvénile, il n’a que quelques mois. IL n’est pas très courant de voir un fou ainsi posé. Mais peut-être est-il encore trop jeune pour parcourir de longues distances et avec ce vent fort il doit avoir besoin de se reposer.
Nous faisons une approche discrète. L’oiseau ne bouge pas.
Il bat des ailes mais sa posture est étrange. Serait-il blessé?
Au bout d’un moment, l’oiseau glisse du rocher et là vraiment il peine à remonter. Voilà qui n’est vraiment pas normal !
Comme l’oiseau n’est pas mobile, nous décidons d’approcher et là je me rend compte qu’il est emmêlé dans du fil de pêche.
Je le recouvre avec mon filet de camouflage et Alain regarde de plus près. Nous découvrons un hameçon planté dans la patte droite et un autre dans l’aile droite et le tout est relié par du fil de pêche avec encore 2 autres hameçons. Alors, je bloque la tête du fou pendant qu’Alain retire le piège. L’aile ne semble pas abimée et le fou va pouvoir reprendre ses esprits, se reposer et repartir.
Sans notre intervention, il serait mort noyé à la marée montante, victime de la folie des Hommes et de tous ces déchets qui peuvent sembler insignifiants mais qui sont tellement destructeurs. Alors, si vous voyez des déchets lors de vos sorties, pensez à la faune et faite un geste pour lui éviter bien des souffrances !
Le jeune fou nous regarde, sans doute encore un peu stressé par notre intervention mais maintenant il a une bonne chance de survie !
Très bien ce sauvetage, et bel article comme d’habitude Laurence.
merci Jacques
Bonjour
Très bon reportage et belles photos
je connais les 7 îles , ou j’ai pu faire de bons clichés !
Merci,
je ne suis jamais allée aux 7 îles, un jour peut-être….
Merci Laurence
J ai lu cet article comme un roman avec la hâte de connaître le dénouement final.merci pour ce témoignage qui fait toujours ressortir que l homme est toujours le plus grand prédateur sur notre planète.
Merci beaucoup !
Vous avez pris la bonne décision et, surtout vous étiez deux pour manipuler ce juvénile. La mer est une vaste poubelle dangereuse pour tous les oiseaux de mer. Un magnifique oiseau que je vais voir en Ecosse (Troup Head, Bass Rock …).
Pour moi, vos reportages sont au bon format, ni trop longs, ni trop courts avec un juste équilibre entre texte et photos. Ne changez rien !!
Merci beaucoup pour ce retour.
Vos reportages sont toujours aussi agréables à lire. Celui-ci comme les autres. Bien que le sujet dramatique de l’influence humaine sur la nature et la faune en particulier ne soit pas joli à priori, vous l’avez traité joliment et la fin donne l’espoir qu’une part de l’humanité que j’espère grandissante peu changer les choses. Les textes sont toujours clairs et précis, et les images qui les illustrés toujours à propos et de grandes qualités. Bravo encore une fois. Et merci. Dans l’attente d’une prochaine parution.
merci pour ce retour, cela va m’aider à poursuivre mes parutions
Bonjour,
Superbe reportage et photos. J’adore vos récits.
Pour moi ne changer rien.
merci beaucoup
Encore un bel article.
Ce sauvetage confirme ton amour pour la nature et ton engagement inconditionnel.
Bravo pour votre geste et tes photos.
Et vive les fous
merci Karin
Bonjour Laurence,
J’apprécie régulièrement vos reportages dont le format me paraît approprié. Bravo pour le sauvetage de ce jeune goéland ! Malheureusement la folie des hommes semble être sans fin mais continuons à montrer la beauté de la nature et à expliquer sans cesse pour tenter de convaincre qu’il faut la préserver.
merci pour ce retour
photos extraordinaires. Merci Laurence pour la joie que vous nous donnez
merci
Merci de ce blog. j apprécie le texte et les photos qui illustrent magnifiquement le propos. Pour un fan d oiseau, c est toujours un régal de suivre les aventures de Laurence. C est d ailleurs après la lecture d un article que je suis allé faire un stage avec Fabien Greban dans le Jura. Bref concernant ce blog, il est urgent de ne rien changer 😉
Merci Hervé, je suis ravie d’avoir été un peu à l’initiative de ce stage, j’espère que tu as apprécié, pour moi les stages chez Fabien c’est toujours un moment privilégié !
Merci pour ce magnifique récit, Laurence !
merci !
Merci pour ton engagement ne change rien continue
merci, je continue donc !
Bonjour Laurence,
Voici un reportage concis sur le fou de bassan agrémenté de belles photos. Votre engagement pour la sauvegarde de la biodiversité est encore mis en valeur avec le sauvetage de ce juvénile.
Ne changez rien, ni dans le format, ni dans le rythme des publications qui me conviennent bien.
Continuez ainsi et encore merci pour ces délicieux partages.
Rémy
merci beaucoup
Que c’est triste de voir cette inconscience des hommes
c’est bien de montrer ces actes et leurs conséquences; mais comment
arrêter tout ça ?
éducation des jeunes ???
en attendant, merci Laurence pour ces reportages et ces témoignages
Merci,
oui il faut faire de l’éducation, souvent les gens n’imaginent pas les conséquences, personne n’est parfait et je suis certaine que je fais moi aussi des erreurs, le but c’est d’en faire le moins possible..
Un grand merci à vous pour la qualité de votre blog aussi bien au niveau du texte et aussi pour ces superbes photos. Intervention auprès de ce fou de bassan très pointue et pertinente. La mer est une grande poubelle où les oiseaux marins ont de moins en moins de place comme tous les animaux marins (cf les dauphins). Pour le format très bien, belle écriture, ne changez . Merci de votre travail
Merci
oui en mer on trouve pas mal de pièges pour les animaux.
Les lignes de pêche perdues comme ici, les plastiques qui sont ingérés ou encore les casiers perdus lors des tempêtes sont redoutables.
En général, quand les plongeurs rencontrent un casier qui est perdu, c’est a dire qu’il n’est plus relié à la surface par un bout et une bouée, ils pratiquent une ouverture au couteau afin que la faune ne soit pas piégée inutilement.
Toujours aussi passionnant vos petits reportages qui accompagnent vos jolies photos . Merci encore pour votre intervention sur ce jeune fou de bassan , sans vous c’était une mort certaine à la marée montante. c’est une désolation de voir tous ces déchets en mer ou sur terre . Combien de fois je ramasse les canettes de bière , des cartouches pleines en période de chasse et j’en passe …Ne changer rien continuez à nous émerveiller avec vos photos. Bonne continuation
merci beaucoup, je suis ravie que les articles vous plaisent
c’est bien triste de voir tous ces déchets dans la mer et dans la nature, heureusement que cet oiseau vous a rencontré sinon il aurait sans doute perdu la vie, j’apprécie toujours vos articles étant moi même photographe animalier amateur
merci beaucoup, si vous avez une galerie ou un site photo, n’hésitez pas à me laisser le lien.
Chère Laurence
Très beau commentaire et excellentes photos. Toujours un plaisir de lire tes aventures. Bravo pour le sauvetage du petit Fou. Et surtout ne change rien, c’est parfait.
Merci et salutations.
merci beaucoup !
Bravo Laurence.
Encore un super commentaire et une histoire intéressante qui montre bien les risques liés à l’activité humaine.
Encore bravo et merci pour ce partage
Merci Jean Paul
Une bien belle histoire, joliment racontée et qui tombe à pic en ces temps un peu moroses et sans expos! Un brin d’évasion ne peut faire que du bien! Des photos superbes auxquelles tu nous as habitués depuis longtemps et qui nous poussent à voir et revoir tes portfolios, véritable enchantement. Au-delà d’une technique parfaitement maîtrisée, beaucoup de douceur, de poésie et de sensibilité dans tes images. Bravo!
Un seul regret : le temps semble toujours très long entre deux articles!!
Merci pour ce beau partage!
coucou Bob, ce qui est long surtout c’est que ça fait un sacré moment qu’on n’a pas fait une virée photo ou une expo ensemble !
Je devais aller voir Greg en expo en Bretagne dans 2 semaines mais, elle vient d’être annulée….
Pour les articles ce n’est pas toujours facile il faut trouver le sujet et avoir matière à raconter, mais j’y travaille…
Bravo Laurence pour ce merveilleux moment sur les 7 îles que j’aime tant. J’ai eu la chance d’y passer la journée sur le Sant Guirrech’ en mai, au moment des couvées de mouettes sur les pentes de l’ile aux moines. Moment magique et que vos photos rappellent avec une réalité forte. Effectivement les déchets ici comme ailleurs sont l’apanage des activités humaines, qui ne comprennent pas que nous sommes tous dépendants, plantes animaux et autres bipèdes… un très grand merci pour ces superbes photos si près de chez moi. Cordialement, Naturours.bzh
merci
juste une petite précision, ce reportage ne se situe pas aux 7 îles mais en Normandie, dans le Cotentin.
Toujours aussi beau , quel splendeur cet oiseau
Tu nous fais faire un beau voyage, je n’avais jamais vu de jeune fou très belles photos.
Ce jeune fou doit maintenant faire de beaux vols dans les airs et au dessus des eaux du Cotentin, tu es sa fée. Petit moment de grâce. Bravo continue à nous faire rêver.
Merci Cathy ça fait plaisir de te voir ici à défaut de te voir en vrai, confinement oblige !
Bonjour,
Magnifique reportage, bravo pour ces superbes photos…
merci
Bonjour Laurence,
Votre article est très prenant et bien rédigé et je sais que ce n’est pas le cas de tout ceux qui écrivent! Bravo en tout cas pour ce sauvetage ! Il prouve votre observation. Vous avez un très joli site, et je sais de quoi je parle !
Continuez comme ça. Je vous suivrai
Nathalie
merci beaucoup, je prépare un article qui sera bientôt publié
Intéressante page que j’ai regardée et lue avec attention, merci pour ce jeune Fou de Bassan.
Un fou de Fous 😉
merci beaucoup