Le cincle plongeur est un drôle d’oiseau.
On le surnomme parfois « merle d’eau ». Tous ces noms renvoient aux extraordinaires facultés aquatiques que possède cet oiseau.
Présentation du cincle plongeur
Il est plus petit que le merle noir. Le cincle est de couleur marron. Sa tête a des teintes plutôt rousses. La gorge et le poitrail sont blanc. On ne peut pas différencier le mâle et la femelle. L’oiseau mesure entre 15 et 20cm et ne pèse pas plus de 75g.
Le vol est très rapide. L’oiseau se déplace généralement en ligne droite à une trentaine de cm au-dessus de l’eau. Parfois, plusieurs individus se livrent à des courses poursuites vraiment impressionnantes!
Où le rencontrer ?
Le cincle est présent dans plusieurs régions de France métropolitaine. Il affectionne les zones montagneuses. Il n’est donc pas étonnant de le rencontrer dans les Pyrénées, le Massif Central, les Alpes, dans le massif du Jura ou encore en Corse. Mais il y a aussi une population résiduelle dans l’ouest du pays. Aussi on peut, avec de la chance, croiser quelques individus en Bretagne. Il y a un peu plus d’un an, un individu a même été observé en Normandie.
Le cincle vit en bordure des cours d’eau qui ont un courant assez fort. Il passe une partie de son temps sur la rive. Posté sur une branche basse ou sur une pierre, il observe les alentours. Il est très territorial et ne quitte son emplacement que si les conditions météorologiques ne l’y obligent. On peut voir plusieurs individus sur un même secteur. Mais quand un couple se forme il reste uni pendant toute une année.
Reproduction
Les adultes construisent un nid en bordure du torrent. Le nid est bien abrité sous un surplomb. Il est souvent en arrière d’une cascade ou encore sous un pont. La femelle pond entre 4 et 6 œufs. Elle couve pendant une quinzaine de jours. Puis, les adultes élèvent les petits au nid pendant presque un mois.
Le plongeon
Comme je vous le disais en introduction, le cincle a des facultés aquatiques extraordinaires. Il se nourrit principalement d’insectes, de larves, de petits crustacés et mollusques ou encore d’œuf de poisson. Même s’il lui arrive de manger des insectes terrestres ou des vers de terre, c’est sous l’eau que le cincle va principalement chercher sa nourriture. Et pour cela, il faut bien plonger !
La technique
Mais, comment un si petit oiseau qui ne pèse que 75 g arrive-t-il à plonger dans les forts courants des torrents de montagne ? La technique utilisée ne ressemble en rien à celle d’autres oiseaux plongeurs comme par exemple le martin pêcheur. En effet, ce dernier part d’un point haut et il utilise sa vitesse pour transpercer la surface de l’eau. Le cincle lui, n’a pas besoin de décoller de très haut. C’est pourquoi, une simple pierre qui émerge fera très bien l’affaire. En fait, le petit merle d’eau s’élance vers le centre du cours d’eau. Puis il se pose sur l’eau et seulement ensuite il plonge. Mais tout ceci va très vite. On peut donc dire que d’une certaine manière il plonge plus à la manière d’un grèbe castagneux que de celle d’un martin pêcheur !
Voilà donc la technique du plongeon. Mais comment ce poids plume fait-il pour ne pas se faire emporter par le courant ? Si un humain avait l’idée de se mettre à l’eau au même endroit il se retrouverait rapidement quelques kilomètres plus bas … Alors, comment le cincle fait-il pour ressortir au maximum à quelques mètres de l’endroit où il a plongé ? Comment résiste-t-il face à la force de l’eau ? Eh bien en quelque sorte, il « vole » sous l’eau. Il utilise ses ailes pour « nager » jusqu’au fond. Une fois au sol il s’encre sur les roches à l’aide de ses pattes et marche littéralement sur le fond pour capturer ses proies. Il regagne ensuite la surface. Parfois, il lui arrive de se laisser flotter, les ailes à demi déployées et porter par le courant avant de s’envoler pour regagner la rive et engloutir sa proie.
Le plumage du cincle plongeur est parfaitement adapté pour le protéger du froid et l’eau. Mais de tels plongeons demande une dépense d’énergie importante. Aussi l’oiseau alterne entre série de plongeons et phases de repos sur la rive.
Conclusion
J’ai découvert cet oiseau il y a quelques années lors d’un séjour dans le massif du Jura. Alors chaque fois que j’y retourne j’essaye de lui consacrer au moins une demi-journée d’observation. Le cincle plongeur est un oiseau discret et peu de promeneurs le remarquent. Même les locaux ne savent pas toujours qu’il est présent sur la rivière. J’ai à plusieurs reprise été questionnée par des promeneurs qui ne voyaient pas du tout ce que je pouvais bien tenter de photographier. Alors si vous avez l’occasion de vous balader dans un secteur où le cincle est présent, ouvrez l’œil et je suis certaine que vous aussi vous tomberez vite sous le charme de cette boule de plume.
Super article ! Et tes photos sont superbes. Elles montrent ton talent quand on sait la vivacité du cincle qui rend compliqué toute observation et, a fortiori, toute photo.
Trés belles photos et trés bel article ; étant en Bretagne Je n’ai jamais eu l’occasion d’en observer,…
Merci pour le partage
merci, en Bretagne comme en Normandie les observations sont rares, mais on ne sait jamais.
Merci Laurence pour ces superbes photos et ton article très intéressant
merci
Merci Bertrand, avec le cincle, comme avec les autres espèces, il faut prendre le temps de l’observation pour se donner la chance de faire des images.
Ce qui n’est toujours facile quand on le croise lors d’une randonnée.
Superbe, on survole le cours d’eau avec ce cingle plongeur, beau moment de poésie. Merci Laurence pour ce partage Cathy
merci Cathy excuse moi pour ma réponse tardive….
Très bel article, merci. J’ai eu la chance d’en voir un lors d’une rando aux cascades du Hérisson. Juste magnifique.
merci
oui c’est un oiseau assez fascinant
Super article comme d’hab! Moitié rêve, moitié scientifique! Hâte de le rencontrer, avec l’espoir secret de faire d’aussi belles images! Merci et un grand bravo!
Merci Bob, j’ai cru comprendre que va avoir un peu plus de temps à consacrer à la photo. On va finir par y arriver a se faire une sortie !
Bravo et merci pour cet excellent article qui nous fait découvrir ce magnifique oiseau.
merci
Très belles photos pour ce bel oiseau
Bravo
merci beaucoup
Après la Polynésie (tu comprendras), maintenant le Jura et ce joli cincle plongeur, nous sommes gâtés en cette fin d’année ! Merci pour ces belles photos et pour cet article.
Bises,
Elisabeth et François.
merci à tous les deux et bonnes fêtes de fin d’année
Bravo Laurence pour ce beau reportage très bien illustré ! Le cincle n’est pas facile à suivre, chapeau !!
merci Sophie
C’est joliment fait et c’est agréable à lire et regarder.
Merci
merci
Merci Laurence de nous faire découvrir cet oiseau étonnant, discret, rapide…qu’est le cingle plongeur, que je n’ai jamais rencontré.
Merci Hervé
merci Laurence pour ce reportage trés complet.vivant dans les pyrénées on le voit dans les torrents à eaux vives de profondeur moyenne.
merci
il faudra un jour que j’aille dans les Pyrénées que je ne connais pas encore
Un bel article Laurence sur cet oiseau qui me fascine ! Je l’ai rencontré plusieurs fois dans l’Hérault et dans le Vaucluse et que du bonheur même si pas toujours facile de le faire rentrer dans ma petite boîte
merci beaucoup
j’ai la chance d’habiter pres de la fontaine de vaucluse ou on peut observer les cincles ; oiseau tres imprevisible mais tres attachant
je te souhaite de faire de belles observations !
Bonsoir Laurence,
Merci beaucoup pour cet article bien documenté (texte et photo). Une belle découverte pour une normande qui ne connaissait pas cet oiseau.
Merci Monique, ravie de te retrouver sur le blog!
Encore une découverte grâce à toi je n.en avais jamais entendu parler superbe comme toujours
merci Catherine
Bonjour Laurence super photos merci pour ton partage je te présente mes meilleurs vœux pour l’année 2023 et bonne photos
Merci, meilleurs vœux à toi également